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Libération

Disparition Jazzman injustement méconnu, Grady Tate ne bat plus

par Jacques Denis
publié le 11 octobre 2017 à 20h46

C'est encore une mémoire du jazz qui s'efface. Le batteur Grady Tate, mort à Manhattan, le 8 octobre, à 85 ans. Il fut aux baguettes derrière plus d'une vedette comme on disait alors : Ella Fitzgerald, Tony Bennett, Della Reese, Roberta Flack… Grady Tate était aussi une sacrée voix. Sa version de And I Love Her, bluette des Beatles arrangée par Gary McFarland, est juste un sommet d'inventive sensualité pour tout music lover. Et que dire de sa reprise, dans une veine plus funky, du Moondance de Van Morrison, ou de Be Black , solide rythm'n'blues qui fut samplé à tour de bras : les Beastie Boys, J Dilla… On pourrait multiplier les exemples de celui qui, après s'être fait connaître à la batterie dans le génial big band de Quincy Jones, signa sa première session en tant que chanteur en 1968, sur le superbe Windmills of My Mind. Des centaines d'albums conservent la trace de ce groove si particulier. On le retrouve encore au générique de  Twin Peaks , avec un Grady Groove tout en souplesse et décontraction. Photo Gilles Petard. Redferns. Getty

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