Menu
Libération
La surprise

Euro : et l'étonnante Islande sortit l'Angleterre

Euro 2016dossier
Les Islandais ont dominé les Anglais et rencontreront la France en quart de finale.
par Louis-Ary Laristan
publié le 27 juin 2016 à 23h35

Angleterre-Islande, 6e minute. Remise en jeu pour l'Islande, qui vient de concéder l'ouverture du score sur un penalty obtenu par Raheem Sterling, fauché par le portier, et transformé par Wayne Rooney. Aron Gunnarsson s'empare du ballon et prend de l'élan. Le capitaine répète le geste à vide et s'élance. La balle, catapultée sur la tête du défenseur Kari Arnason monté pour l'occasion, finit dans les pieds de son compère de défense centrale Ragnar Sigurdsson, qui ajuste Joe Hart de près (1­-1). La synchronisation des mouvements et la montée des deux centraux sur cette touche indiquent une chose : tout a été parfaitement orchestré par Lars Lagerbäck en amont. Rien n'a été laissé au hasard, certes, mais l'apathie de l'arrière-garde anglaise sur l'égalisation est rédhibitoire à ce niveau.

On se dit alors que l'Angleterre va se réveiller. Mettre plus d'intensité dans les transmissions. Plus d'agressivité dans les duels. Mais ce score de parité révolte davantage les Islandais, qui ne doivent rien à la faiblesse défensive des Three Lions sur leur second but. Quoique. Après un appui de Gylfi Sigurdsson sur Jon Dadi Bodvarsson, le Nantais Kolbeinn Sigthorsson hérite du ballon dans la surface et arme. Manque de promptitude et de vivacité du gardien de Manchester City Joe Hart, qui ne peut que freiner la course du ballon dans ses propres filets (1­-2, 18e).

Culot

Les entrées conjuguées des Anglais Jack Wilshere et Jamie Vardy n’entravent pas l’abnégation adverse. Le premier buteur nordique manque de tromper Hart une nouvelle fois, d’un ciseau acrobatique révélateur du culot islandais. Arc-boutés devant leur surface de réparation la majeure partie de la seconde période, les Islandais tiennent bon et s’offrent un quart de finale inimaginable, dimanche au Stade de France, face aux Bleus.

L’histoire retiendra qu’un pays de 330 000 habitants – comptant seulement cent joueurs professionnels – a éliminé les créateurs du football sur une touche longue.

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique