Il s'agit d'un appareil connecté contrôlable par la voix, à partir de mots-clés : l'utilisateur peut lui poser mille et une questions, comme on le ferait par écrit sur un moteur de recherche, auxquelles il répond. Mais l'enceinte peut aussi, sur simple demande orale, effectuer des tâches auprès d'autres appareils connectés , comme allumer la lumière, changer la musique, baisser les stores ou lancer une vidéo sur la télévision.
Des requêtes enregistrées sur des serveurs
Mardi, la Commission nationale informatique et liberté (Cnil) a publié un guide des bonnes pratiques destiné aux utilisateurs de ces enceintes intelligentes. Ainsi, la Cnil rappelle que certaines de ces enceintes peuvent stocker les requêtes formulées par les utilisateurs dans le cloud, donc dans des serveurs informatiques appartenant à la marque. Différentes données, comme le type de recherche ou de demande, l'heure à laquelle elle a été effectuée, la date ou encore la localisation, sont alors enregistrées.
"Chaque utilisateur doit ainsi intégrer que même si 'la parole s’envole', ses requêtes vocales sont enregistrées dans le cloud , de la même manière qu’elles le seraient s’il les tapait au clavier dans certains moteurs de recherche !", prévient ainsi la Cnil.
Des "risques" à prendre en compte
En conséquence, la Commission préconise de "couper le micro ou éteindre l'appareil" lorsqu'on ne s'en sert pas ou qu'on ne veut pas être écouté , "d'encadrer les interactions avec les enfants" ou encore "d'avertir les invités" de la possibilité d'être enregistré.
De plus, la Cnil rappelle que ces enceintes intelligentes "se retrouvent au cœur de la vie du foyer" et que, de fait, il est nécessaire de "considérer les risques à partager des données intimes ou des fonctionnalités sensibles" comme "l'ouverture d'une porte" ou la gestion d'une "alarme". Elle conseille donc de ne connecter que "des services qui présentent réellement une utilité pour vous".