par RFI
Article publié le 14/02/2008 Dernière mise à jour le 14/02/2008 à 12:16 TU
Nicolas Sarkozy persiste et a « le plaisir de signer » comme il l'a dit lui-même mercredi 13 février lors du dîner annuel du Crif. Alors certes, il réhabilite l'enseignant dans son rôle, une nécessité après son discours de Latran, le 20 décembre dernier.
Il avait alors déclaré que dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourrait jamais remplacer le curé ou le pasteur. Rectification hier soir : l'instituteur d'un côté, le curé, le rabbin, l'imam de l'autre ne témoignent tout simplement pas de la même chose. L’un d'une morale laïque, les autres d'une transcendance.
Mais au-delà de cette explication de texte, Nicolas Sarkozy réitère bien sa conviction de la nécessité de Dieu. Alors son discours va-t-il apaiser les tenants de la laïcité à la française, comprise comme l'un des piliers de notre république ? Pas si sûr.
D'ailleurs Richard Pasquier le président du CRIF ne s'y est pas trompé : « je suis un partisan résolu de la laïcité, je ne suis pas un adepte de la religion laïque », a t-il déclaré, critique à peine voilée à cette laïcité positive chère semble-t-il au président de la République.Président de la République française
« Mesure-t-on la chape de plomb intellectuelle qui risque de s’abattre sur notre pays, pour que l’on puisse s’offusquer qu’un président en exercice puisse dire tout simplement que, l’espérance religieuse reste une question importante pour l’humanité. »