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FRANCE

Apéros géants : "Les administrateurs des groupes Facebook ne doivent pas être tenus pour responsables"

Les apéros géants se multiplient partout en France. Le concept : prendre l'apéro avec une foule d'inconnus sur une place publique. L'invitation se fait à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook. Mais un premier accident mortel à l'issu d'un de ces rassemblements a gâté la fête jeudi 13 mai, et les organisateurs anonymes de ces apéros clandestins sont désormais dans le collimateur de la police.

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Apéro géant Nantes, le 12 mai 2010. Postée sur Flickr par viewti-vlad.

Les apéros géants se multiplient partout en France. Le concept : prendre l'apéro avec une foule d'inconnus sur une place publique. L'invitation se fait à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook. Mais un premier accident mortel à l'issu d'un de ces rassemblements a gâté la fête jeudi 13 mai, et les organisateurs anonymes de ces apéros clandestins sont désormais dans le collimateur de la police.

A Nantes 9 000 personnes ont pris l'apéritif sur la Place Royale de Nantes ce mercredi. Sympa... Jusqu'à ce qu'un jeune homme de 21 ans se tue en tombant du haut d'un pont à la fin de cette soirée bien arrosée.

Ce premier décès semble confirmer les craintes déjà exprimées par la police à propos de ces fêtes, organisées en dehors de tout cadre légal. Le principal problème de ces apéros géants est qu'il est impossible d'identifier leurs organisateurs et que les autorités ne savent donc pas vers qui se tourner si la fête tourne mal. En effet, les créateurs des groupes d'apéro sur Facebook utilisent le plus souvent un surnom ou restent complètement anonymes.

Un autre apéro géant sera organisé le 23 mai sur le Champs de Mars, à Paris.

Apéro géant à Nantes. Vidéo postée sur Dailymotion par pitijaoel.

Groupe Facebook pour un apéro géant à Rennes

...et le nettoyage

A Rennes. Postée sur Flickr par WYZ.

Déchetterie géante sur l'esplanade de l'Europe, à Montpellier, le 13 mai 2010. Postée sur Facebook par Ludovic Cruchot.

La fête

A Clermont-Ferrand. Photo postée sur Picassa.

A Rennes. Postée sur Flickr par Diezer

A Rennes. Postée sur Flickr par Diezer.

A Clermont-Ferrand. Photo postée sur Picassa

 

A Rennes. Postée sur Flickr par Diezer

A Rennes. Postée sur Flickr par Diezer

"Les administrateurs des groupes Facebook ne doivent pas être tenus pour responsables"

Le groupe "Apéro géant au Mans" a  été créé il y a tout juste une semaine sur Facebook. Aujourd'hui il compte près de 4000 membres. Alexandre Tchoumi, 19 ans, est le créateur de ce groupe. Je ne suis pas surpris par le succès du groupe.

Les gens sont attirés par ces apéros parce que c'est un moyen de rencontrer du monde et de s'amuser.

Mais les autorités mancelles on vu notre initiative d'un mauvais œil. Elles ont carrément interdit l'apéro géant que nous avions prévus pour le 15 mai.

Selon la préfecture du Mans, il faut une autorisation pour organiser de tels événements sur des lieux publics, car il faut assurer la sécurité des participants. La police me considère comme l'organisateur de l'apéro, car j'apparaissais comme le créateur du groupe.

Ils sont venus me chercher chez mes parents, mais je n'y habite plus. Ils ont donc essayé de m'appeler au téléphone, mais je n'ai pas répondu. Finalement, ils sont venus chez moi directement pour me donner la convocation. Le bureau du maire m'a aussi appelé pour un rendez-vous, mais je n'y suis pas allé.

J'ai demandé aux gens d'annuler l'événement en insistant sur le fait que je pourrais encourir des poursuites judiciaires. Maintenant, je les laisse faire ce qu'ils veulent, et de toute façon l'apéro ne peut être annulé, car maintenant tout le monde l'attend... C'est trop tard. Je pense que l'apéro aura bel et bien lieu. 

Selon moi, les administrateurs des groupes Facebook ne doivent pas être tenus pour responsables. Chacun est responsable de soi-même. Une seule personne ne peut pas prendre pour toutes les autres ! Quant à la tragédie de Nantes, ce sont ses potes qui étaient avec lui qui devraient être tenus responsables.

Malgré l'interdiction de la mairie, je ne suis pas découragé. Nous sommes dans un pays libre, et je pense qu'il va falloir que tout le monde s'y fasse: ces rassemblement vont sûrement devenir quotidiens. Et je pense que les autorités ne pourront rien faire, même si elles mettent la pression sur les groupes d'apéros géant."

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