Le scandale Miss France continue
A peine couronnée, Miss France 2008 saura vendredi si elle sera destituée au profit de sa dauphine néocalédonienne. Mais, l'affaire n'a pas encore trouvé son épilogue. La Réunion est encore secouée par les propos tenus par Geneviève de Fontenay ( «Comme elle est à la Réunion, qu’elle y reste»). Dimanche, environ 300 personnes, dont des élus de tous bords politiques, ont manifesté à Saint-Denis pour apporter leur soutien à Valérie Bègue.
Même le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer
Depuis plusieurs jours, de multiples mouvements de soutien se mobilisent en faveur de la miss. L'Association internationale des concours de beauté pour les pays francophones, basée à Montréal, estime que les photos de Valérie Bègue ne sont ni «dénudées», ni «pornographiques» et suggère à Geneviève de Fontenay «de ne pas attendre (...) pour démissionner». Sur le Web, les blogs de soutien éclosent et les pétitions circulent recueillant parfois des milliers de signatures. Ainsi, un blog demande aux internautes de faire leur miss en envoyant leurs photos compromettantes, soit un léchage de lait sur un caillou. Même le secréataire d'Etat à l'Outre-mer, Christian Estrosi, a «tenu à appeler Geneviève de Fontenay afin de lui dire, qu'au-delà de la stricte application du réglement, c'était l'image d'un des plus beaux territoires de France qui risque d'être ternie». Dans une interview au «Journal de l'Ile de la Réunion», le ministre s'enflamme: «Je dis à Valérie Bègue que, quelles que soient les conséquences du réglement, elle reestera pour moi le symbole de la Réunion talentueuse et conquérante.»
Et l’affaire prend un tour juridique, puisqu’en plus de la plainte déposée par Valérie Bègue contre X et contre le magazine «Entrevue» (qui a publié les photos incriminées vendredi), c’est au tour d’une société de textile d’engager une action en justice. Les photos montrant la jeune femme en maillot de bain auraient été injustement attribuées par «Entrevue» au catalogue de «Pardon», une marque réunionnaise célèbre pour avoir commercialisé un string à l’effigie de la Vierge. C’est Me Cyril Collard qui, depuis N'Djamena au Tchad où il défend les militants de l'Arche de Zoé, lance les hostilités: «"Pardon” ne se contentera pas d'un pardon! La marque veut des dommages et intérêts».