Côte-d'Or - Politique Jean-Christophe Fromantin (UDI) : « Aurons-nous le courage ? »

Campagne à la présidence de l’UDI en Côte-d’Or, acte II. Après la visite, lundi, à Dijon, de Chantal Jouanno qui forme un ticket avec Yves Jégo, c’était au tour de Jean-Christophe Fromantin de venir présenter sa vision de l’UDI de demain aux militants du département.
Cyrill Bignault - 26 sept. 2014 à 13:50 | mis à jour le 26 sept. 2014 à 15:14 - Temps de lecture :
C’est sans doute le candidat le moins favori des quatre pour remporter la présidence de l’UDI cet automne. Jean-Christophe Fromantin, député maire de Neuilly-sur-Seine, a pourtant des choses à dire. Il est venu les exposer ce jeudi soir à Dijon. Il y a d’abord sa vision de la politique et des partis en général. Car la question touche au-delà de l’UDI elle-même : comment redonner confiance aux citoyens français en leurs partis politiques ? « Nous sommes en fin de cycle », lance le chef d’entreprise. « Il y a un chiffre extrêmement alarmant : 92% des Français n’ont plus confiance ». Il faut du renouvellement. Jean-Christophe Fromantin prend comme exemple les prétendants à la Présidentielle 2017. « On les voit depuis trente ans. »
Et ce n’est pas le retour de Nicolas Sarkozy, l’ancien homme fort de sa ville de Neuilly-sur-Seine, qui va lui faire dire le contraire : «  Qu’est-ce qu’il a proposé ? Rien. Puis, avant de faire des alliances d’appareils, il faut faire des propositions sur le fond. Je ne suis pas sûr que l’on ait les mêmes idées avec l’UMP sur l’Europe, les politiques publiques… »
Il faut donc changer le système des partis, y associer des personnalités de la société civile, « mettre en place des structures de direction », mais aussi « territorialiser les institutions ».  « Il n’y a aucun sens à la verticalité des investitures politiques par exemple », souligne le candidat. Il faut revoir aussi le « système d’adhésion ». Et avoir le courage « de dire la vérité » : « En annonçant les grandes réformes nécessaires avant l’élection », précise Jean-Christophe Fromantin.  « Là, on se dit que la droite va reprendre le pouvoir tranquillement en 2017, par effet de balancier, mais avec quelles promesses, quelles adhésions ? ».
Mais au-delà du constat, Jean-Claude Fromantin avance des propositions. Il y a l’organisation de l’Etat par exemple. « L’esprit de la Ve République est bon, mais il faut une révision globale de nos institutions ». Comme la baisse du nombre de parlementaires, la fusion du Sénat et du Cese au sein d’une assemblée des territoires, le transfert de pouvoirs réglementaire et nominatif dans les régions, la suppression des départements, une échelle régionale autour de huit grands pôles territoriaux…
Il défend également tout un volet consacré à l’économie (fiscalité d’entreprises, investissements public et privé…). L’homme est très réformateur. «  Ce pays a des atouts extraordinaires qui sont sclérosés par un manque de modernisme. Il y a des réformes structurelles à mener. Mais en aurons-nous le courage ? »