Les plus anciens se souviennent sans doute de la rétrospective Mark Rothko (1903-1970) au musée d’art moderne de Paris en 1999. Vingt-quatre ans plus tard, Suzanne Pagé réitère. En effet, elle était déjà la commissaire de l’exposition à l’aube de l’an 2000. Elle a décidé cette fois, avec l’aide de Christopher Rothko, le fils du grand peintre abstrait américain, d’insister sur les débuts figuratifs de Mark Rothko, sur ces scènes de métro qui portent déjà en germe les aplats de couleurs dont le peintre va faire sa marque dès la fin des années quarante, quand il abandonne le surréalisme.
La vibration des couleurs
Viennent alors de grandes toiles verticales où des rectangles gris, roses, oranges se superposent. Leurs couleurs vibrent, envahissent la surface du tableau jusqu’aux bords extrêmes. Puis, les couleurs se font plus sourdes, deviennent dramatiques jusqu’à l’incroyable salle des violets sombres prêtés par la Tate Gallery de Londres. Le parcours devient de plus en plus poignant au fur et à mesure des étages et se termine par un génial face-à-face Rothko – Giacometti. La rétrospective « Mark Rothko » a lieu à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 2 avril 2024.
« Mark Rothko »
Fondation Louis Vuitton
8, avenue du Mahatma-Gandhi, 75 116 Paris
jusqu’au 2 avril 2024