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Christian Sainte, fin connaisseur de la criminalité organisée, devient directeur national de la PJ

Patron de la PJ parisienne, ce spécialiste du banditisme et des affaires criminelles est décrit comme un meneur d'hommes discret et proche de ses troupes.

Connaisseur du banditisme et des affaires criminelles, Christian Sainte s'installe dans le siège très convoité de directeur national de la police judiciaire. Décrit comme un meneur d'hommes discret et proche de ses troupes, ce grand professionnel était jusqu'ici patron de la police judiciaire de Paris, poste exposé où il était en passe de battre un record de longévité. Second policier, après Bernard Petit, à être nommé au mythique Quai des Orfèvres sans être issu de son sérail, Christian Sainte a été à la tête pendant huit ans de quelque 1 700 enquêteurs de la brigade criminelle, de la répression du banditisme, de la protection des mineurs, de l'identité judiciaire ou encore des affaires économiques et financières. En 2017, il avait piloté le déménagement de la PJ parisienne dans le nouveau site de la rue du Bastion, dans le XVIIe arrondissement de paris,au cœur d'une infrastructure ultra-sécurisée.

Sa nomination comme prochain DNPJ, confirmée ce jeudi au Figaro par le ministère de l'intérieur, devrait être officialisée en début de semaine prochaine. Christian Sainte devra faire preuve de tout son savoir-faire pour apaiser la colère de nombreux "pjistes", inquiets de leur rapprochement avec leurs collègues de la sécurité publique, en charge de la délinquance du quotidien, et du renforcement du poids des préfets dans les enquêtes.

Nouvelles méthodes

Âgé de 63 ans, il avait pris les rênes en septembre 2012 de la PJ de Marseille lorsque les rues de la ville, notamment ses quartiers nord, s'embourbaient déjà dans une sanglante guerre des gangs sur fond de trafics de drogue et de tirs de kalachnikov. Ayant mis en place de nouvelles méthodes visant à mieux faire remonter des informations du terrain, il avait réussi à ralentir, de manière temporaire, le rythme des «flingages».

Après avoir débuté sa carrière à la Brigade criminelle de Lille à l'âge de 26 ans, Christian Sainte fait un premier passage dès 1994 à Marseille pour y prendre pendant cinq ans les rênes de la «Crime» avant de rejoindre la direction d'Ajaccio (Corse-du-Sud), en 1999, pour se frotter pendant trois ans au banditisme insulaire.

Revenant à Marseille comme sous-directeur de la PJ dès 2003, il est nommé directeur de la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) en 2008. Il a aussi piloté les ressources humaines de la Direction centrale de la police judiciaire à Paris, un poste stratégique qui lui a permis de mettre en valeur son sens du management.

L'actuel DNPJ, Jérôme Bonet, 53 ans, en poste depuis 2018, intègre, lui, la fonction préfectorale comme préfet du Gard. «C’est un signe envoyé à ce département où l’on a des problèmes forts de sécurité», explique-t-on place Beauvau.

Christian Sainte, fin connaisseur de la criminalité organisée, devient directeur national de la PJ

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8 commentaires
  • peterpan51

    le

    N'en déplaise à certains, Christian Sainte est un vrai "patron" de PJ

  • anonyme

    le

    La présentation de ce monsieur est exagérément flatteuse. Dire qu’il est « proche de ses hommes » est juste une blague. Il est proche de lui-même et n’a aucun affect. Ça faisait trop longtemps qu’il était au 36, on s’étonnait qu’il n’ait pas bougé plus tôt. Il fallait lui trouver une porte de sortie, voilà qui est fait. Quant à son prédécesseur, on n’a jamais compris comment il avait pu atterrir là, sauf à s’être trouvé présent quand on cherchait quelqu’un… voilà voilà.

  • anonyme

    le

    On verra.

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