Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine, au JDD : « Je m’engage aux côtés de Valérie Pécresse »
LES CLÉS DE L’ÉLYSÉE. Maire divers droite de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de Seine), ex-UDI aujourd'hui à la tête du parti Territoires en mouvement, Jean-Christophe Fromantin, annonce son soutien à la candidate Les Républicains Valérie Pécresse.
Vous avez soutenu François Fillon en 2017. Pourquoi rejoignez-vous Valérie Pécresse aujourd’hui ?
Je suis très attaché à ma liberté et à l’idée de mettre davantage de fond dans le débat politique. Les propositions de Valérie Pécresse portent de nombreux points de convergence avec les approches que nous développons depuis dix ans au sein de Territoires en mouvement [TEM]. L’aménagement du territoire, la consolidation d’une armature de villes moyennes, l’investissement dans les infrastructures sont des éléments clés pour la revitalisation économique, sociale et environnementale de la France. Il est essentiel de « reterritorialiser ». Valérie Pécresse a cette sensibilité. Nous devons entendre l’aspiration des Français à réinvestir notre géographie. C’est sur cette base que je m’engage à ses côtés.
Comment ?
Lundi, nous serons ensemble à Châteauroux [Indre] pour parler développement et aménagement du territoire. Nous insisterons sur l’urgence d’un acte fort de décentralisation et sur une politique d’investissements qui fasse converger les infrastructures numériques, logistiques et les équipements publics que les Français attendent, là où ils vivent. C’est l’ambition que nous devons porter. Je lui ai suggéré plusieurs idées, comme celle de créer un livret d’épargne régionalisé pour injecter 80 milliards dans le développement des territoires ; ou de flécher une partie du financement public de la vie politique vers les élus locaux.
"A cinquante jours du premier tour, je ne sais rien du projet d'Emmanuel Macron
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Pourquoi ne pas soutenir Emmanuel Macron comme au second tour de l’élection présidentielle de 2017 ?
Parce que, à cinquante jours du premier tour, je ne sais rien de son projet. Et au fur et à mesure du quinquennat, je n’ai pas vu venir les grandes transformations dont la France a besoin. Ni les conférences des territoires ni l’alerte des Gilets jaunes n’ont permis d’amorcer le mouvement attendu. Aujourd’hui, quoi qu’en dise Bruno Le Maire, nos fondamentaux économiques sont dégradés : nous signons les pires performances de la zone euro sur deux indicateurs combinés que sont la compétitivité et les déficits structurels. À l’inverse de la start-up nation, je crois en un modèle économique et social plus enraciné, stimulé par l’innovation, financé par l’épargne plutôt que par l’impôt.
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La campagne de Valérie Pécresse ne tire-t-elle pas trop à droite ?
Sa campagne ne doit pas se construire sur la cinétique de Zemmour, mais sur celle du pays et des attentes des Français. La droite incarne deux composantes : celle de la souveraineté et celle de la subsidiarité. Valérie Pécresse est la seule à pouvoir articuler les deux.
Que pensez-vous de sa sortie sur « le grand remplacement » et les « Français de papier » ?
Ce sont des phrases de campagne qui, bien qu’elles échappent au candidat, reflètent les tensions vécues par les Français. J’ai néanmoins davantage retenu « l’ordre et la concorde », deux mots qui convoquent l’esprit de responsabilité de Valérie Pécresse. Je connais depuis longtemps sa capacité à agir et, au-delà des slogans, je porterai avec elle une attention forte aux aspirations des Français à réaliser leur projet de vie.
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