Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

La limule, « fossile vivant » au sang bleu menacé de disparition

Vieux de 450 millions d’années, cet animal est prisé par l’industrie médicale pour les propriétés uniques de son sang bleu.

Publié le 03 novembre 2018 à 13h33, modifié le 03 novembre 2018 à 14h04 Temps de Lecture 3 min.

La limule est un animal étonnant, vieux de 450 millions d’années et qui a survécu à quatre extinctions massives. Pourtant, cet animal fait actuellement face à sa plus grande menace : l’homme, comme le raconte Le Guardian.

Cet arthropode, qualifié de « fossile vivant », moins populaire qu’un tigre ou un panda, a été placé sur la liste des animaux vulnérables de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

La limule a en effet une caractéristique peu commune : son sang bleu contient des cellules réagissant au contact de bactéries, qui le rend particulièrement utile pour détecter une éventuelle contamination de matériel chirurgical, de dialyse, ou d’autres médicaments… La demande est telle que ce liquide est devenu l’un des plus chers du monde, à plus de 10 000 euros le litre, selon le Guardian.

30 % de leur sang prélevé

La branche asiatique de la limule pourrait diminuer encore plus rapidement.

L’animal est donc convoité et exploité. L’industrie pharmaceutique américaine ponctionne à elle seule 430 000 limules par an. Elle ne les tue pas mais leur prélève 30 % de leur sang avant de les relâcher dans la nature. Ce procédé entraîne la mort de 5 % à 20 % des individus concernés et les femelles qui survivent ont d’avantage de difficultés à se reproduire.

Les scientifiques estiment que la population de ces arthropodes va diminuer de 30 % sur la Côte est des Etats-Unis lors des prochaines décennies. La branche asiatique de l’animal pourrait diminuer encore plus vite car les limules y sont vendues comme nourriture après le prélèvement de leur sang.

Pour nombre d’entre eux, ce déclin de la limule symbolise l’impact économique et sur la santé que représente la perte de biodiversité. Un risque majeur que soulignera un rapport de l’ONU à paraître pendant le mois, après celui du Fonds mondial pour la nature (WWF), alertant sur une baisse de 60 % de la population de vertébrés.

Afin de parer à cette raréfaction des limules, l’industrie pharmaceutique américaine tente de trouver des substituts synthétiques. Mais aucun n’a encore été approuvé par les autorités.

Leur propre sang n’est pas la seule menace qui pèse sur les limules. Elles doivent également faire face à une diminution des plages disponibles pour pondre leurs œufs, une fois par an, ainsi qu’au développement d’algues toxiques.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le déclin ininterrompu de la faune sauvage

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.