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Le jeu risqué de David Layani, de Nicolas Sarkozy au groupe Atos

Mis en examen dans l’une des affaires de l’ancien président de la République, l’ambitieux patron du groupe de services numériques Onepoint rêve de se faire un nom dans le capitalisme français.

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Publié le 28 novembre 2023 à 17h00, modifié le 29 novembre 2023 à 05h44

Temps de Lecture 6 min.

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David Layani, fondateur de Onepoint, dans les locaux de la société, à Paris, le 19 février 2019.

Ce 17 juin 2019, un aréopage hétéroclite se presse dans les jardins de l’hôtel de Cassini, au cœur du quartier des ministères, à Paris. On y voit des ministres, comme Gérald Darmanin et l’ancienne secrétaire d’Etat à la transition écologique Brune Poirson ; la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo ; l’ancien ministre et député François Baroin ; l’écrivain Jacques Attali ; le PDG du groupe de casinos Barrière, Dominique Desseigne ; l’ancienne Miss France Sylvie Tellier, et… Nicolas Sarkozy, venu, ce jour-là, en guest-star, pour remettre l’ordre national du Mérite à David Layani, fondateur de l’entreprise de services numériques Onepoint.

Décoré par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, son ami depuis 2017, David Layani a insisté pour que ce soit l’ancien président de la République qui lui remette le ruban bleu. Les deux hommes ont été présentés, en 2012, par Salima Saa, jeune sarkozyste engagée dans l’équipe de campagne lors de la présidentielle. Le profil atypique de ce patron qui a quitté le lycée après la 1re et qui semble n’avoir peur de rien ne pouvait que plaire à Nicolas Sarkozy. « Voilà un jeune qui a de l’ambition », déclare l’ancien président devant les 500 invités.

David Layani n’a pas de l’ambition, il déborde d’ambition. Né à Paris en 1979, il crée Onepoint à 22 ans, après une expérience de commercial dans l’entreprise informatique américaine EMC. Vingt ans plus tard, avec un peu plus de 3 300 salariés, sa société figure dans le top 10 français des services numériques. Mais cela ne lui suffit pas. Cet entrepreneur culotté s’est mis en tête d’acheter Eviden, l’activité de services numériques du numéro deux français de l’informatique, Atos. Il a acquis 9,9 % du capital, début novembre, s’invitant ainsi à la table des négociations aux côtés de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, intéressé pour sa part par Tech Foundations, l’autre moitié d’Atos. Une revanche éclatante pour celui qui avait été sèchement renvoyé à jouer dans sa cour, il y a un an, par la direction du groupe d’informatique car jugé trop petit.

Une douzaine d’acquisitions

Onepoint réalise dix fois moins de chiffre d’affaires qu’Eviden (500 millions d’euros, contre 5 milliards), mais David Layani ne voit pas l’impossible. Des acquisitions, il en a déjà réalisé une douzaine et il a obtenu, début novembre, l’appui du fonds américain Carlyle, prêt à lui prêter 500 millions d’euros dans l’aventure. David Layani, qui s’appuie sur les meilleurs banquiers ou avocats d’affaires, a aussi montré qu’il commence à compter dans le capitalisme parisien. Son influence auprès d’Alexandre Barrière lors du putsch orchestré contre son père Dominique Desseigne, en avril, lui a servi d’épreuve du feu.

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