Le massacre va durer trois jours. Du 16 au 18 septembre 1982. Des centaines, voire des milliers de morts civils dans le camp de réfugiés palestiniens Chatila et le quartier de Sabra à Beyrouth. Le tout, sous les yeux de l’armée israélienne qui ne lèvera pas le petit doigt pour faire cesser les atrocités. Les premiers photographes et journalistes qui parviennent à s’infiltrer dans les ruelles ne savent plus comment décrire l’horreur. Les journaux télévisés préviennent leurs téléspectateurs. "Les images sont très dures, voici le récit d’un massacre la nuit dernière", lance Patrick Poivre D’Arvor dans le journal de TF1, le soir du 18 septembre.
Le monde est horrifié par ces corps qui s’entassent. Des hommes, des femmes, des enfants. Les témoignages effrayants s’accumulent. Des hommes armés ont tué, violé, amputé sans ménagement pendant trois longues journées. Ces hommes, étaient des Phalangistes chrétiens, un groupe armé allié d’Israël. Les victimes sont pour la plupart palestiniennes. Ce massacre va devenir un symbole de la résistance palestinienne et un jour noir dans l’histoire libanaise. Quarante ans plus tard, les plaies de Sabra et Chatila ne sont toujours pas refermées.