Ridley Scott retravaille le péplum, genre porté disparu. Son gladiateur, qui combat dans les arènes pour venger ses morts, est en lui-même une magnifique énigme.
- r
- Très Bien
Publié le 11 mars 2006 à 00h00
Mis à jour le 05 janvier 2024 à 10h54
Le gladiateur de Ridley Scott est un homme mort. Ce vaillant Maximus, général de l'armée romaine, apparaît dès l'ouverture du film déjà bienheureux dans l'au-delà, et toute son histoire est une sorte de dialogue ininterrompu avec la camarde. Après une bataille-carnage qui fige sa gloire dans le sang, Maximus est éliminé par Commode, le fils de l'empereur Marc Aurèle, préalablement assassiné. Maximus échappe pourtant à la mort, mais c'est pour découvrir que sa femme et son fils ont été massacrés par les troupes de Commode. Vendu comme gladiateur, il combat dans l'enfer des arènes pour venger ses morts, et pour les rejoindre.
Autour de ces personnages, Gladiator fait sa salade russe de l'histoire romaine, à la manière d'un péplum classique. Mais Ridley Scott s'intéresse sur-tout à son gladiateur, magnifique énigme, à la fois invincible et fantomatique. Le film mélange, de même, efficacité et rêverie, énergie et mélancolie, soleil et nuit, dans une atmosphère originale et attachante. Au lieu de se demander s'il fait un péplum à la mode d'hier ou d'aujourd'hui, Ridley Scott fait un péplum à la Ridley Scott. A grand spectacle et à part.
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