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CONTACT : L'abribus : Ronan Letourneur : 06 16 30 48 ... - david enon

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<strong>CONTACT</strong> :<br />

L’abribus : <strong>Ronan</strong> <strong>Letourneur</strong> : <strong>06</strong> <strong>16</strong> <strong>30</strong> <strong>48</strong> 59 - 01 42 26 31 21<br />

26 rue Gauthey 75017 Paris<br />

labribus@wanadoo.fr


« Conformément aux articles 479, <strong>48</strong>0 et <strong>48</strong>2 du code pénal, il ne devra<br />

rien être fait qui puisse nuire à l’ordre, à la propreté, à la salubrité ou<br />

à la sécurité de l’immeuble. »<br />

Avertissement :<br />

Mon voisin est mort est une fiction. Toute dissemblance avec des personnages ou des faits imaginaires<br />

serait purement réelle. D’autre part, si quelque esprit chagrin venait à penser que les lieux et les<br />

caractères décrits ne sont pas conformes à la réalité, nous lui conseillerions de sortir de chez lui pour<br />

mieux regarder.<br />

La compagnie L’abribus présente<br />

MON VOISIN EST MORT<br />

d’après David Enon<br />

adaptation et mise en scène collective<br />

images : Christophe Gendre<br />

son : Stéphane Villard et Romain Sassigneux<br />

avec : Jean-Paul Bezzina, Camille Chamoux, David Enon, Delphine<br />

Léger, <strong>Ronan</strong> <strong>Letourneur</strong>.<br />

Présentations au théâtre du Chaudron<br />

à la Cartoucherie de Vincennes les 1, 2 et 3 novembre 2003<br />

Production l’abribus / en co-réalisation avec le théâtre du Chaudron /<br />

avec l’aide de la Mairie de Paris / avec le soutien de l’Ensci/Les ateliers<br />

et des Centres d’Animation Valeyre (Paris IXe) et Mathis (Paris XIXe).


NOTE D’INTENTION<br />

Le voisin est mort. C’est un mois plus tard qu’il a été découvert au 6ème étage dans<br />

son lit. Cet évènement est pour David Enon le point de départ d’une enquête dans<br />

son immeuble dont il rend compte dans un roman auto-biographique. Poussant les<br />

portes de chaque appartement à la rencontre de ses habitants, il livre la radiographie<br />

de la vie quotidienne d’une trentaine de personnes. C’est cet écosystème qu’il<br />

nous intéresse de transposer à la scène.<br />

Les témoignages des habitants, livrés bruts, dévoilent le rapport de chacun<br />

à l’espace collectif, de l’indifférence à la perception fantasmée de l’autre. Plus que<br />

la dimension spectaculaire de la mort du voisin, il s’agit de donner à voir « ce qui<br />

reste quand on a retiré du vécu toutes les activités spécialisées » (H.Lefèbvre) :<br />

ouvrir une porte, écouter de la musique, raconter sa vie, monter l’escalier, toutes<br />

choses réelles, bien que triviales et futiles, et qui ont définitivement cessé de nous<br />

étonner. Interroger l’infra-ordinaire. Mettre en scène le banal.<br />

Notre matière est autant le texte, tiré des témoignages des voisins et des élucubrations<br />

théoriques de l’auteur, que les objets, les gestes, les images, les activités…<br />

De la combinaison de ces éléments, naît une organisation chorégraphique involontaire<br />

: une partition maladroitement interprétée par des habitants qui ignorent qu’ils<br />

la jouent.<br />

MON VOISIN EST MORT (extraits)<br />

« L’escalier C parcourt 6 étages. On trouve en moyenne 2 à 3 appartements par étage.<br />

En comptant 2,5 habitants par foyer, je vis entouré d’environ 6 fois 2 fois 2,5 soit près<br />

de <strong>30</strong> personnes qui vivent au-dessus, au-dessous, à côté, à moins de 20 mètres de moi.<br />

Et je pense être capable de n’en identifier guère plus de 4.»<br />

« Moins de dix centimètres d’épaisseur de plâtre forment la simple cloison me séparant<br />

de ma voisine. Sept ridicules petits centimètres exactement qui nous séparent de notre<br />

intimité la plus profonde. Mon lit est posé le long du mur, à droite en entrant.<br />

De l’autre côté, ma voisine a son lit, le long du même mur. Bientôt un an que nous<br />

partageons quasiment le même lit, que nous dormons, mangeons, nous lavons, vivons<br />

côte à côte, aussi proches l’un de l’autre, si ce n’est davantage que la plupart des gens<br />

qui vivent en couple. Un concubinage involontaire. »<br />

« Les gens ont tendance à porter un jugement en disant : «Tiens ! il a une sale gueule<br />

celui-là ! » Excusez-moi l’expression ! Mais vous voyez ! Il a pas l’air... Il a pas l’air<br />

avenant. Des réactions tout à fait primaires. Non fondées. Un a priori qui des fois est...<br />

comment... est dur à... comment... disons à disparaître.»<br />

«Le jour ou j’perds ma mère, c’était mon anniversaire, enfin, ça, mon anniversaire, ça<br />

n’a absolument rien à voir. Et Monsieur Monard n’était pas là à la réunion, parce que<br />

ce jour là, c’était la réunion. J’dis : «C’est bizarre ! Ben tiens ! Il est p’t’être parti...»<br />

Mais il serait pas parti, c’est pas vrai ! Il aurait été à la réunion.»<br />

« Il faisait partie des sectes Jéhovah... Un jour, il a passé sa tête là-haut, il s’est penché<br />

et puis il nous disait des bêtises quoi ! Que la fin du monde était pour l’an 2000 ! »<br />

« La concierge s’est inquiétée. Quand même il a pas l’habitude de partir un mois !<br />

Il a été tué cette nuit-là…Enfin… il est mort. Les pompiers m’ont dit qu’il était en<br />

décomposition. La concierge m’a dit qu’il était momifié avec le froid, mais je lui ai<br />

dit : « Allons Madame, il faisait pas froid ! Comment voulez-vous qu’il soit momifié,<br />

ça faisait un mois qu’il était mort. Il s’est pas momifié tout seul ! »


l’immeuble, enjeu scénographique<br />

Montrer à la fois l’espace subjectif de chaque habitant et l’identité collective qui<br />

dépasse la somme des individualités. Passer de la superposition verticalement organisée<br />

de l’immeuble à la juxtaposition horizontale de l’espace théâtral.<br />

Des meubles, des objets, des vêtements, habitent le plateau pour définir à la fois<br />

des sphères individuelles et créer des espaces communs. Ils appartiennent à<br />

quelqu’un, à personne et à tout le monde. Le mouvement permanent de ces éléments<br />

modifie l’espace et redessine chaque fois une nouvelle cartographie de l’immeuble.<br />

Des éclairages ponctuels, actionnés du plateau par les acteurs, suggèrent les espaces<br />

privés, qu’un plein feu transforme en espace collectif ; parfois la lumière intègre<br />

le spectateur, remettant en question le confort de son regard extérieur.<br />

L’univers sonore est régi par les mêmes codes : les sons proviennent tantôt du plateau<br />

(radio, tourne-disque, minuteur, etc), tantôt contaminent la salle et englobent le public.


L’ABRIBUS<br />

En juillet 2000, <strong>Ronan</strong> <strong>Letourneur</strong> et Delphine Léger créent à Paris la<br />

compagnie L’Abribus, rassemblant ainsi plusieurs jeunes artistes -<br />

auteurs, comédiens, plasticiens, musiciens, vidéastes - autour de la création<br />

théâtrale.<br />

La confrontation du théâtre avec d'autres formes artistiques fonde le projet<br />

artistique de la compagnie, tourné vers la création autant que vers l'invention<br />

d'un nouveau rapport avec le public. Cette recherche se nourrit<br />

notamment de l’immersion dans les lieux inhabituels de spectacle - bars,<br />

mais aussi espaces urbains et appartements de particuliers - où s'établit<br />

une relation de proximité entre artistes et public, où la rencontre est possible.<br />

La confrontation à ces lieux et à leurs contraintes donne naissance<br />

à trois spectacles théâtraux et musicaux : C’est le Destin ça (2000), Où ça<br />

s’il vous plaît ? (2001) et Merci (2002), créés dans les bars parisiens, puis<br />

joués notamment aux Festivals d’Avignon, de Sotteville-les-Rouen, de<br />

Libourne, d’Epinal, ainsi que dans diverses structures théâtrales telles<br />

que l’Athénéum à Dijon et l’Amuserie à Lons-le-Saunier.<br />

L’Abribus nourrit aujourd’hui son travail scénique de ces expériences. Cet<br />

aller-retour, vases communicants entre différents lieux, formes artistiques<br />

et publics, est constitutif de l'identité de la compagnie.<br />

L’AUTEUR<br />

David Énon<br />

Alors qu’il termine ses études de design à l’ENSCI (Ecole Nationale Supérieure de Création<br />

Industrielle) à Paris en 1998, il décide de consacrer son mémoire de fin d’études au<br />

voisinage. La mort de son voisin de palier lui offre un prétexte pour explorer son immeuble,<br />

envisagé comme prolongement de l’espace public. De cette étude naîtra un romandocumentaire,<br />

point de départ d’une recherche sur les rapports entre espace public et<br />

comportements individuels et collectifs.<br />

Designer et graphiste indépendant, il collabore à toutes les créations de la compagnie<br />

l’Abribus depuis sa création.<br />

L’EQUIPE<br />

Jean-Paul Bezzina, comédien<br />

Formé à l’Atelier-Théâtre du Rond Point puis au Studio-Théâtre d’Asnières, il a joué dans<br />

une quinzaine de pièces dont Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues (2001)<br />

de Normand Chaurette mis en scène par Camille Chamoux, La noce chez les petits bourgeois<br />

de Brecht mis en scène par Jean-Louis Martin-Barbaz, Le parc de B.Strauss mis en scène<br />

par Florian Sitbon... Il joue également régulièrement au Café-Théâtre.<br />

Camille Chamoux, comédienne<br />

Elle fonde la Compagnie L’œil du guetteur en 2000 pour se consacrer à la mise en scène<br />

de textes contemporains. Elle monte au Lavoir Moderne Parisien en 2001 Fragments d’une<br />

lettre d’adieu lus par des géologues de Normand Chaurette. Elle joue notamment dans<br />

Britannicus (2003), L’école des femmes (2002) et dans La question d’argent (2000) au théâtre<br />

Silvia Monfort, mises en scène de Régis Santon, dans La grève des fées à l’Espace Kiron<br />

et au CDN de Montpellier, mise en scène Pauline Bureau…<br />

Delphine Léger, comédienne<br />

Elle fonde la Compagnie l’Abribus en 2000, et écrit, met en scène et interprète C’est le Destin<br />

ça et Merci . Accordéoniste, elle compose les musiques de spectacles dans lesquels elle<br />

joue : Le Scribe de la Source, mis en scène par Valérie Aubert à Théâtre Ouvert, La Grève des<br />

Fées, mis en scène par Pauline Bureau à l’Espace Kiron et au CDN de Montpellier,<br />

et prochainement La Princesse Enrhumée, mis en scène par P. Bureau au Théâtre du Jardin<br />

et Les Hommes de rien, mis en scène par Dominique Verrier à la Ferme de Cottainville.<br />

<strong>Ronan</strong> <strong>Letourneur</strong>, comédien<br />

Il fonde la Compagnie l’Abribus en 2000, et écrit, met en scène et interprète C’est le Destin<br />

ça et Merci. Il joue avec les compagnies : La Gourdifloterie, Les Pieds Nus, et Le Théâtre<br />

en Partance dirigé par Samir Siad et Valérie Aubert. Il travaille avec Jean-Claude Fall,<br />

Pascal Omhovère et Paul-André Sagel, et se forme également à la danse-improvisation.<br />

Il joue Britannicus dans la mise en scène de R. Santon au Théâtre Sylvia Monfort.<br />

Christophe Gendre, vidéaste<br />

Diplômé de l’ENSAAMA (Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers<br />

d’Art) et actuellement étudiant en design à l’ENSCI, il se spécialise en vidéo, et aborde en<br />

particulier son rapport avec le spectacle vivant. Il réalise notamment un documentaire vidéodanse<br />

ainsi que plusieurs films autour de spectacles théâtraux.<br />

Stéphane Villard, créateur sonore<br />

Diplômé de l’ENSCI en design en 2001, il s’intéresse notamment au design sonore.<br />

Compositeur de musique concrète, il est également bruiteur à France Culture.<br />

Romain Sassigneux, musicien<br />

Ancien élève des Beaux-Arts de Paris, il est musicien au sein du groupe «Debout sur le zinc».

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